Table-ronde : "Regards croisés - traduire, interpréter : hier, aujourd'hui, demain"
Paris - 28 mars 2015

Table-ronde 28-03-15

Table-ronde 28-03-15

Table-ronde 28-03-15

Le 28 mars 2015, l'ESIT a accueilli une table-ronde intitulée "Regards croisés - traduire, interpréter : hier, aujourd'hui, demain". Cette manifestation organisée par l'Association Danica Seleskovitch, avec le soutien de la Commission européenne et de l'ESIT, a accueilli plus de 80 participants ; Le débat, animé par Geneviève Blondy-Mauchand, traductrice, ancien directeur de la Section Traduction de l'ESIT, Responsable du Diplôme universitaire "Traducteur-Interprète judiciaire" (ESIT), a réuni les intervenants suivants :
  • 2 interprètes free-lance : Amaia Moran et Robert Bodi
  • 2 traducteurs free-lance : Débora Farji-Haguet et Laurent Laget
  • 2 interprètes LSF : Philippe Séro-Guillaume, ancien Directeur de la Section Interprétation en Langue des signes, et Sonia Knepper
  • Un interprète et un traducteur permanents : Véronique Beck et Mikaël Meunier

La thématique de cette table-ronde était la suivante :

Plus encore que beaucoup d’autres, nos professions ont connu une transformation de l’environnement dans lequel nous travaillons. Et l’avenir ne semble pas de nature à démentir cette conception évolutive.

Des traducteurs, des interprètes, diplômés de longue date confronteront leurs expériences vécues avec celles de jeunes collègues et pourront, par une distanciation critique, évaluer les compétences qui ont été acquises au cours des études et en quoi celles-ci ont été utiles.

Tout naturellement se posera la question de l’efficacité de la formation à l’ESIT dans nos sections Traduction, Interprétation et LSF, en vue de l’exercice ultérieur de la profession. Quelles ont été, ou quelles sont, les réactions, suivant que l’on est interprète ou traducteur, face aux éventuels démentis des situations rencontrées ?

L’idée première de la profession, qui s’élabore au cours des études, est-elle validée par la pluralité des expériences vécues ? Le marché privé confronte à des réalités, notamment en termes d’organisation du travail, de management, de comptabilité et de gestion du stress, qui s’ajoutent aux exigences de l’opération traduisante. Certains continuent de préférer le secteur institutionnel, pourtant perçu comme moins confortable qu’il ne l’a été antérieurement et en dépit des contraintes grandissantes auxquels il est soumis. Il se pourrait que celles-ci portent nombre de jeunes diplômés à préférer exercer leur activité en freelance.

L’apport des nouvelles technologies sera évoqué. Si chacun, quelle que soit sa génération, est conscient de la nécessité d’une actualisation réitérée de ses compétences, notamment avec les nouveaux logiciels de mémoire de traduction ou de dictée, certains feront entendre des voix dissonantes sur le paradigme du constant progrès.

Les pratiques professionnelles ont changé et elles ne manqueront pas d’évoluer. Les délais d’exécution des traductions, du fait de la rapidité des modes de transmission, vont-ils encore diminuer ? Les interprètes seront-ils plus fréquemment confrontés à l’interprétation à distance ?

Les logiciels de mémoire de traduction doivent pouvoir être enrichis. Ce qui pose, à plus long terme, l’épineuse question de la TA.

Si l’on regarde ce long parcours suivi par la traduction et l’interprétation, il n’est sans doute pas utopique d’être positif. On peut penser par exemple à l’interprétation en langue des signes qui est appelée à devenir une exigence incontestée dans nombre de contextes, ou à des domaines de spécialisation qui constituent encore des niches pour les traducteurs et les interprètes. Notre pratique de la traduction orale ou écrite, ouverte sur le monde, nous invite à être vigilants face aux opportunités qui se feront jour partout et à explorer tous les possibles dans le sens du maintien de l’excellence de nos prestations.




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